Rhum Martinique
La Martinique est la deuxième plus grande productrice de rhum. Si elle a longtemps produit du rhum de mélasse, elle peut revendiquer être la patrie d’origine du rhum agricole. Un style qu’elle défend fièrement depuis l’obtention d’une appellation d’origine contrôlée. Fort de ses traditions créoles et de son AOC, le rhum martiniquais occupe une place vraiment à part sur la planète rhum. Des plantations au vieillissement en passant par la fermentation et la distillation, chaque distillerie des Caraïbes œuvre pour élaborer le meilleur rhum.
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Rhum Martique et AOC
Les distilleries de rhum en Martinique
L’histoire des distilleries de rhum en Martinique
La plantation Trois Rivières a vu le jour grâce à Nicolas Fouquet, surintendant des finances du roi Louis XIV. En 1994, Trois Rivières a été rachetée par le groupe français Bellonie et Bourdillon Successeurs (BBS), propriétaire de La Mauny. Sa production a été déplacée à Rivière Pilote mais, pour préserver le style de ses rhums, la colonne à distiller originelle a été remontée sur le nouveau site, à côté des colonnes La Mauny et Duquesne. La plantation Trois Rivières compte 120 hectares de canne à sucre toujours exploités. La distillerie Le Simon est l’une des plus importantes de l’île. Elle dispose de plusieurs alambics à colonne de types différents, ce qui lui permet de produire des eaux-de-vie de typicités différentes. Elle élabore ainsi les rhums Saint-Étienne (HSE) et Clément. L’histoire de l’habitation Saint-Étienne commence début du XIXe siècle avec la création d’une sucrerie avant d’être transformée en distillerie en 1882. En 1994, elle a été rachetée par Yves et José Hayot. Sa colonne créole traditionnelle en cuivre a été transférée à la distillerie du Simon, au François, à côté de la colonne Clément, mais l’Habitation abrite toujours les chais renfermant plusieurs milliers de fûts. Quant à Clément, la distillerie a vu le jour en 1917 grâce à Homère Clément. Comme l’habitation Saint-Étienne, après son rachat par Yves et José Hayot en 1986, sa colonne a été transférée au sein de la distillerie Le Simon mais l’habitation accueille toujours les visiteurs. Saint James, qui a fêté ses 250 ans en 2017, est le producteur de rhum agricole le plus important de la Martinique mais aussi l’un des plus réputés. La distillerie a été fondée en 1765 au pied de la montagne Pelée. Elle élabore également les rhums J. Bally créés par Jacques Bally en 1917, un homme connu pour être le pionnier des rhums vieillis.
J.M. produit par la distillerie de Fonds Préville, tout au nord de l’île, s’impose parmi les pépites de Martinique. Elle a la particularité d’élaborer ses rhums exclusivement avec des cannes à sucre de la propriété et elle est particulièrement réputées pour ses rhums vieux et ses finish inédits. Depaz possède 250 hectares de champs de canne où sont cultivés deux types de cannes : la fameuse canne bleue et la canne cannelle. C’est une femme, Nora Carrion-Martinez, qui en est le maître de chai, un fait rare dans l’industrie des spiritueux et une première dans l’histoire du rhum AOC. C’est également chez Depaz que sont élaborés les rhums Dillon depuis que la distillerie a fermé ses portes en 2006. Si la colonne a été déplacée, les chais se situent toujours sur l’habitation. La Favorite, l’une des rares distilleries à être restée familiale et indépendante, est la dernière de la Martinique à fonctionner entièrement à la vapeur. La distillerie Neisson, sur la commune du Carbet, est implantée sur un terroir volcanique. Cette petite distillerie artisanale s’est fait un grand nom auprès des amateurs. A1710 est la dernière-née des distilleries martiniquaises. Elle a vu le jour en 2016 à l’initiative de Yves Assier de Pompignan sur l’Habitation du Simon.