« Venez mes frères, je bois des étoiles », c’est ce qu’aurait dit Dom Pérignon, moine bénédictin, après avoir découvert la méthode champenoise en 1697 qui permet de transformer un vin « tranquille » en vin « effervescent ».
Les styles de champagne
Rien n’est plus festif que le champagne, encore faut-il savoir le sélectionner avec soin. Du Brut classique au style marqué par les Maisons de champagne, au Blanc de Blancs fin et élégant, en passant par le champagne rosé frais et fruité, ce « vin de fête » offre une magnifique palette aromatique. On peut ajouter à cette liste les millésimes et les cuvées de prestige élaborées à partir de millésimes d’une qualité exceptionnelle, et les Blanc de Noirs, rares mais sacrément originaux.
Le champagne et la culture de la vigne
En Champagne, la culture de la vigne remonterait à l’époque gallo-romaine. Ce n’est qu’au Moyen- ge que la viticulture se développe. Elle est alors, princière, ecclésiastique et monastique. Elle représente alors une source de revenus et de prestige. Le clergé porte un intérêt particulier au vins champenois dès le VIIème siècle. Utilisé pour l’Eucharistie comme le Sang du Christ pour la transsubstantiation, les Abbayes et les monastères plantent des vignes dans les nombreux domaines qu’ils possèdent en Champagne.
L’acte fondateur du vignoble de Champagne
L’évêque de Châlons, Guillaume de Champeaux fait rédiger, en 1114, la grande Charte champenoise. Elle répertorie toutes les terres agricoles et viticoles que possède l’Abbaye Saint-Pierre-aux-Monts. D’abord classé parmi les « vins de France », le champagne acquiert la dénomination « vin de champagne » sous le règne d’Henri IV. Au XVIIème siècle, le champagne a de plus en plus d’amateurs dans les cours royales de France et d’Angleterre.
Le champagne, une histoire d’assemblage
Avant d’être une marque de champagne iconique, Dom Pérignon était un moine bénédictin de l’Abbaye d’Hautvilliers. Ce moine cellérier est le premier à utiliser différents cépages et raisins de différents crus pour élaborer le champagne. Ce procédé améliore la qualité du vin et gomme certains défauts. La légende raconte que le moine Dom Pérignon découvrit la méthode de vinification des vins effervescents lors d’un pèlerinage à l’abbaye de Saint-Hilaire en Languedoc. Il aurait expérimenté cette méthode appliquée aux vins effervescents de Limoux aux vins de Champagne. Dom Pérignon aurait également épaissi le verre de la bouteille de champagne afin d’éviter qu’elle explose. Il serait également à l’origine du bouchon de liège maintenu par une ficelle de chanvre. Toutefois, l’effervescence du vin de champagne reste aléatoire jusqu’au XIXème siècle, époque où Louis Pasteur réalise ses recherches sur la fermentation.
Les 17 terroirs de champagne
La loi du 22 juillet 1927 délimite l’aire de production viticole du champagne. Cette aire viticole se divise en quatre grandes zones de productions : la montagne de Reims, la vallée de la Marne, la côte des Blancs et le vignoble de l’Aube.
Chacune de ces zones est réputée pour un cépage particulier. En effet, le terroir crayeux de la montagne de Reims cultive des pinots noirs qui donneront des champagnes réputés pour leur puissance et leur charpente. Les coteaux de la vallée de la Marne ont des sols argilo-calcaires sur lesquels le pinot meunier s’exprime pleinement. Il apporte au champagne des notes fruitées, d’une grande souplesse. La côte des Blancs porte bien son nom. Le chardonnay y règne en maître. Il donne naissance à des champagnes aux arômes délicats et subtils. Ils symbolisent la finesse et l’élégance même du champagne. Enfin, le vignoble de l’Aube est principalement planté en pinot noir. Ces raisins cultivés sur la côte des Bar apportent aux champagnes une belle rondeur et des arômes complexes.