Autres origines
Le gin, une eau-de-vie née au Pays-Bas.
La plus ancienne recette de gin connue date de 1495. C’est Philip Duff, grand spécialiste du gin (eau-de-vie de genièvre) qui l’a retrouvé dans le manuscrit d’un marchand hollandais.
Si des épices extrêmement rares pour l’époque entrent dans sa composition, le genièvre est bien sûr au centre du sujet. En effet, la baie de genièvre représente le cœur organoleptique du gin. A tel point, que cette eau-de-vie de genièvre portait son nom : le « Genever » au XVIIème siècle.
19 produits
Trier par :
45.2° - 50 cl
En stock
43.2° - 50 cl
En stock
42° - 70 cl
Rupture temporaire
Chargement en cours...
Aux Pays-Bas, le «Genever» flirte avec le succès. Cet ancêtre du gin est élaboré en redistillant un mélange d’alcool de grain et de vin de malt, appelé moutwijn, auquel on ajoute des baies de genièvre. Il a la réputation de guérir tous les maux et séduit également les soldats anglais, engagés dans la guerre de 80 Ans, qui le baptisent “Dutch Courage”.
Le gin remplace le genever
Au XVIIIème siècle, le genever laisse place au gin qui gagne en popularité. C’est la « gin craze ». Avec le retour des soldats et l’accession du néerlandais Guillaume d’Orange au trône britannique en 1688, le gin part à la conquête de l’Angleterre. Plus léger que le «genever», le gin est le plus souvent élaboré uniquement à partir d’un alcool neutre de grain. Sa production est même encouragée par le gouvernement : il devient extrêmement populaire auprès de la classe ouvrière. Mais, très vite, la “folie du gin” s’empare du pays.
Le gin en Angleterre
En Angleterre, le gouvernement doit légiférer face à l’alcoolisme et ses ravages. Le gin est alors accusé d’être à l’origine de l’alcoolisme qui fait des ravages, en particulier à Londres. Pour enrayer l’épidémie, plusieurs lois sont adoptées jusqu’au Gin Act. À partir de1751, seuls les taverniers, soumis à de fortes taxes, sont autorisés à vendre du gin. Les prix flambent : peu à peu, sa consommation diminue. Mais cet épisode a marqué les esprits : aujourd’hui encore, les Anglais appellent “gin joints” les bars mal famés et utilisent l’expression “gin-soaked” pour désigner les personnes ivres.
Un nouveau souffle pour le gin
Au XIXème siècle, le gin trouve une nouvelle respectabilité.
Dans les colonies, les marins britanniques donnent naissance au gin tonic : un moyen agréable de consommer de la quinine afin de lutter contre la malaria. En Europe, ce sont les bartenders qui redonnent au gin ses lettres de noblesse. Il entre en effet dans la composition de nombreux cocktails dont le célèbre Martini de James Bond.
Quid de l’origine du London Dry Gin
Le saviez-vous ? Le style London Dry Gin ne signifie pas que le gin est élaboré dans la capitale anglaise et même en Angleterre. Un London gin est le fruit de la redistillation d’un alcool neutre en présence de baies de genièvre et d’autres produits végétaux naturels. Après distillation, aucun élément aromatisant naturel, artificiel ou colorant ne peut être ajouté, si ce n’est du sucre mais un maximum 0,1 g/litre de produit final. Lorsqu’un London gin ne contient pas de sucre, il est qualifié de London dry gin. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le terme “London” ne correspond donc pas à une origine : il s’agit d’un style dont les Anglais peuvent revendiquer la paternité.
Cela dit, aujourd’hui, il se produit des London gins un peu partout dans le monde.