Armagnac
L’armagnac est la plus ancienne eau-de-vie française. Elle peut en effet revendiquer une histoire de plus de 700 ans. Toujours élaborée de façon très artisanale, elle est aussi l’une des plus authentiques, résolument craft dans l’âme. Il faut dire que l’armagnac, c’est avant tout une histoire de familles et de traditions.
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L’origine de l’armagnac
De trois cultures, l’armagnac est né. En effet, les Romains ont introduit la vigne, les Arabes l’alambic et les Celtes, le fût. Des mosaïques découvertes à la Villa gallo-romaine de Séviac attestent de la culture de la vigne. L’armagnac est une eau-de-vie de raisin née de la distillation de vin blanc. Les cépages utilisés pour élaborer ce vin blanc sont : l’Ugni Blanc, la Folle Blanche, le Baco, le Colombard et le Plant de Graisse. Les variétés les plus utilisées sont l’Ugni Blanc et le Baco même si le Plant de Graisse suscite un regain d’intérêt chez les producteurs. Sa région de production se situe principalement dans le Gers mais aussi dans les Landes et le Lot-et-Garonne. La zone de production de l’armagnac et ses trois régions sont délimitées par le décret du 25 mai 1909. Il faudra attendre celui du 6 août 1936 pour définir l’AOC Armagnac et son cahier des charges. L’appellation compte trois régions : le Bas-Armagnac qui donne des eaux-de-vie délicates et très fruitées ; Ténarèze reconnu pour ses armagnacs puissants et corsés ; le Haut Armagnac dit Armagnac Blanc pour ses sols calcaires.
Armagnac et distillation
Au-delà de son terroir, il doit sa personnalité à son système de distillation continue à petite colonne inventé au XIXème siècle dans le Gers par Sieur Tuillières. Comme pour le cognac, l’armagnac a une saison de distillation. Celle-ci se pratique pendant l’hiver et s’achève, au plus tard, le 31 mars de l’année qui suit la récolte. Toutes les propriétés ne possèdent pas forcément d’alambic, alors c’est un distillateur ambulant qui va de chai en chai distiller le vin des vignerons. Contrairement au cognac, l’armagnac ne tire pas son nom d’une ville. Il fait référence à la famille qui a été souveraine du comté d’Armagnac pendant cinq siècles. Le premier témoignage de sa consommation date de 1310. C’est Maître Vital Dufour, Prieur d’Eauze et de Saint Mont qui plébiscite dans son œuvre « Pour garder la Santé et rester en bonne forme », les 40 vertus prophylactiques de cette « Aqua Ardente », littéralement « eau brûlante ».
Armagnac et Gascogne : une histoire liée
L’histoire de l’Armagnac est concomitante de celle de la Gascogne. Au XVIIème siècle, les Hollandais achètent les vins de la côte atlantique, exceptés les vins de Bordeaux qui appartiennent aux Anglais. En remontant la Garonne, ils concluent les premiers accords avec des vignerons du Gers. Malheureusement, les Bordelais, craignant la concurrence, décrètent que tous les vins hors Bordeaux ne peuvent pas être transportés par voie fluviale. Alors, les Hollandais contournent cette interdiction et commencent à distiller les vins de Gascogne, le transport de l’alcool étant autorisé par le fleuve. Les Hollandais utilisaient cette eau-de-vie pour fortifier et stabiliser les vins qu’ils vendaient aux pays du Nord de l’Europe. Devenant un véritable produit commercial, dans les années 1730, les eaux-de-vie sont mises en réserve en fûts de bois afin de pallier aux fluctuations du marché. On découvre alors l’impact du bois sur l’eau-de-vie : couleur, rondeur et nouvelles nuances aromatiques.
Armagnac et vieillissement
Dès lors, l’armagnac est vieilli en fût de chêne de 400 litres. Le temps d’élevage est à la discrétion du maître de chai. Lorsqu’il estime que le vieillissement est suffisant, le maître de chai commence l’assemblage. Par ailleurs, au bout de 50 ans voire plus, les armagnacs sont transvasés dans des dames-jeanne afin de stopper les échanges avec le bois du fût lorsqu’on estime que le profil organoleptique a atteint son apogée. Les dame-jeannes (ces grosses bonbonnes de verre) sont conservés dans ce que les initiés appellent « les paradis ». L’armagnac est presque toujours millésimé. Ce millésime est véritablement une spécificité armagnacaise. Il correspond uniquement à l’année de vendange.